Offrande au jour qui vient
Au ciel lointain des jours perdus
Quand les nuages teintent l’azur
Et que le ciel se dilue
En aurore de diamant pur
Il est une heure d'éternité
Où sur l’horizon cristallin
Viennent s’alanguir les beautés
Virginales du petit matin
Un ponton de bois gris s'étire
Et plonge vers les océans
Jusqu’à effleurer l'avenir
Au travers des voiles du temps
Nul n’atteint jamais l’autre rive
Sans au cœur un pesant bagage
Solitude et longues dérives
Sont nécessaires pour ce voyage
Marcher les pieds nus sur les planches
S’offrir à la brise légère
A l’heure où le soleil s’épenche
En particules de lumière
Offrir son corps à l'aube claire
Et son regard à l’océan
Puis dans un léger tremblé d’air
S’enfuir sur le souffle du vent
Régine©